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06 Mar

Audruicq son histoire et son château d'hier à aujourd'hui

Publié par David Debruyne

Audruicq est la capitale de l’ancien pays de Brédenarde, formé avec Notkerque, Zutkerque et Polincove. L’évolution du nom subit de nombreuses fluctuations : Audrovicum, Auderwick. Audruic, Odruich, Audruwicq, Audruick. Ce mot viendrait du Flamand Ander : autre et Wic : refuge, c’est-’Abbaye d’Andres. Il se trouvait à Audruicq avec toute sa cour lors de la signature des Lettres de ¨Patentes qu’il fit publier à cet effet.

Il affectionnait ce lieu. C ‘est avec raison que l’on a observé que ce Comte était le véritable fondateur d’Audruicq. Il l’érigea en ville en 1175 et essaya d’en faire une place forte. Il bâtit une chapelle en l’honneur de Saint-Nicolas, origine de l’église actuelle. A cette époque, l’église paroissiale était située sur la place. Il dessécha les marais voisins qu’il convertit en terres labourables.

La ville d’Audruicq avait à ce moment pour Suzerain le Comte de Flandre. Par le jugement arbitral d’Arras, rendu en octobre 1191, le pays de Brédenarde se trouva sous la domination de la France. Avec Philippe-Auguste, il fut convenu en février 1200, dans une conférence tenue à Péronne, que les Fiefs de Guînes et d’Ardres seraient rendus au Comte de Flandre. Voilà donc les habitants d’Audruicq redevenus flamands. Mais ce ne fut que pour quelques années car le mariage de Ferrand de Portugal et le traité de Pont-à-Vendin signé le 24 février 1211 restitua au Brédenarde la qualité de français.

Bien que ravagé fin 1213 et début 1214 par les Flamands et les Anglais réunis, le Brédenarde devint définitivement possession de Philippe-Auguste après la victoire de Bouvines.
En 1352, les Anglais, possesseurs du Calaisis, s’emparent d’Audruicq. Par l’humiliant Traité de Brétigny, ratifié à Calais le 24 octobre 1360, la ville fut soumise à la domination anglaise. Triste effet des circonstances et du sort de la guerre !
En 1377, Philippe le Hardi s’empara de la forteresse d’Audruicq qui fut reprise tour à tour. Par la Paix de Cambrai en 1529, elle est cédée à Charles-Quint et reprise par les Français le 10 mai 1595, mais ceux-ci durent capituler le 23 mai 1596.

La Paix de Vervins place les audruicquois sous la domination espagnole. Reprise, elle est rendue définitivement au pouvoir de la France par la Paix de Nimègue du 17 septembre 1678. Cette Paix fut proclamée solennellement le 1er janvier 1670.
Le château d’Audruicq, à l’extrémité de la place, a été longtemps le plus considérable de la terre de Brédenarde, après celui de la Montoire d’origine romaine. Ses fondations, qui remontent à onze siècles, subsistent encore.
La construction actuelle repose sur l’ancien castel féodal.à-dire : l’autre refuge.
C’est au IX ème siècle que son histoire commence à recevoir quelques rayons de lumière. Il faut remonter à 863, époque de la réunion de l’Artois à la Flandre. L’origine provient d’un château-fort aux environs duquel on construisit successivement des maisons qui formèrent une cité. Cette forteresse fut bâtie sans doute sous Baudouin 1er Bras-de –fer, après l’élection héréditaire du Comte de Flandre par Charles le Chauve.

Vers le milieu du XII ème siècle, après la mort de Manassis, sixième Comte de Guisnes, son neveu Arnould de Gand assiégea le château d’Audruicq en l’an 1150 et se vit possesseur de tout le pays de Guisnes à l’exception du fameux Château d’Omerval, mais rapidement il s’en empara et le détruisit de fond en comble.

A la mort D’Arnould de Gand, Baudoin II, son fils qui régnait sur le comté de Guisnes, conclut diverses affaires importantes

importantes avec l’Abbaye d’Andres. Il se trouvait à Audruicq avec toute sa cour lors de la signature des Lettres de ¨Patentes qu’il fit publier à cet effet.

Il affectionnait ce lieu. C ‘est avec raison que l’on a observé que ce Comte était le véritable fondateur d’Audruicq. Il l’érigea en ville en 1175 et essaya d’en faire une place forte. Il bâtit une chapelle en l’honneur de Saint-Nicolas, origine de l’église actuelle. A cette époque, l’église paroissiale était située sur la place. Il dessécha les marais voisins qu’il convertit en terres labourables.

La ville d’Audruicq avait à ce moment pour Suzerain le Comte de Flandre. Par le jugement arbitral d’Arras, rendu en octobre 1191, le pays de Brédenarde se trouva sous la domination de la France. Avec Philippe-Auguste, il fut convenu en février 1200, dans une conférence tenue à Péronne, que les Fiefs de Guînes et d’Ardres seraient rendus au Comte de Flandre. Voilà donc les habitants d’Audruicq redevenus flamands. Mais ce ne fut que pour quelques années car le mariage de Ferrand de Portugal et le traité de Pont-à-Vendin signé le 24 février 1211 restitua au Brédenarde la qualité de français.

Bien que ravagé fin 1213 et début 1214 par les Flamands et les Anglais réunis, le Brédenarde devint définitivement possession de Philippe-Auguste après la victoire de Bouvines.
En 1352, les Anglais, possesseurs du Calaisis, s’emparent d’Audruicq. Par l’humiliant Traité de Brétigny, ratifié à Calais le 24 octobre 1360, la ville fut soumise à la domination anglaise. Triste effet des circonstances et du sort de la guerre !
En 1377, Philippe le Hardi s’empara de la forteresse d’Audruicq qui fut reprise tour à tour. Par la Paix de Cambrai en 1529, elle est cédée à Charles-Quint et reprise par les Français le 10 mai 1595, mais ceux-ci durent capituler le 23 mai 1596.

La Paix de Vervins place les audruicquois sous la domination espagnole. Reprise, elle est rendue définitivement au pouvoir de la France par la Paix de Nimègue du 17 septembre 1678. Cette Paix fut proclamée solennellement le 1er janvier 1670.
Le château d’Audruicq, à l’extrémité de la place, a été longtemps le plus considérable de la terre de Brédenarde, après celui de la Montoire d’origine romaine. Ses fondations, qui remontent à onze siècles, subsistent encore.

La construction actuelle repose sur l’ancien castel féodal.

Audruicq son histoire et son château d'hier à aujourd'hui
Audruicq son histoire et son château d'hier à aujourd'hui
Audruicq son histoire et son château d'hier à aujourd'hui

Le centre-bourg d’Audruicq se caractérise par une grande place. Au bout de celle-ci : un parc public où se dressent quelques beaux arbres et un château… L’actuelle mairie. Les aménagements, dont cet édifice a fait l’objet durant le XXe siècle, ont beaucoup enlevé de sa superbe sobriété, mais il est toujours en bon état. Sa façade principale notamment offre encore un bel ordonnancement classique avec cinq travées pour le corps de logis principal, celle du centre correspondant à l’entrée avec balcon en fer forgé et fronton triangulaire. Deux ailes en avant-corps encadrent cette façade, tandis qu’une haute tourelle cylindrique domine le tout.
Dans son ouvrage Gentilhommières d’Artois et du Boulonnais, Philippe Seydoux explique que l’enduit qui recouvre les maçonneries, cache une construction en brique élevée sur un soubassement en pierre au XVIIIe siècle. L’on remarquera quelques clés ouvragées et pierres sculptées qui rappellent, écrit M. Seydoux, le décor de certains hôtels de Saint-Omer.
Propriété de la famille de Laurétan, le château a été acquis par un Américain, « le sieur Collet » puis revendu à la famille Dupont… Après la mort, en 1958, d’Edmond Dupont qui fut conseiller général, c’est la commune qui devint propriétaire des lieux en 1969.
À l’entrée du parc, initialement fermé par la belle grille encore en place, se trouve le départ d’une randonnée pédestre baptisée « Le sentier d’Audruicq ». Elle se présente sous la forme d’un parcours papillon, d’une dizaine de kilomètres au total mais qui peut être aisément raccourci. Bien qu’il soit fléché, il est conseillé de se procurer le dépliant explicatif (téléchargeable sur internet) pour éviter toute erreur de navigation. Dès ses premiers pas, le marcheur est guidé dans ce qui fut le parc du château, dont il fait le tour… Des maisons d’habitation y ont été construites mais l’œil averti n’aura aucune difficulté à trouver quelques vestiges de viviers, de fossés et de ponts anciens. Ensuite il s’agira de marcher en bordure de canal puis sur de petites routes de campagne qui ne présentent aucune difficulté. Au terme de la première partie du parcours, l’église construite fin XVIIe – début XVIIIe, en brique blonde sous la forme d’une hallekerke, mérite quelque attention. Vient alors le moment de choisir entre un retour au château, ou la deuxième partie du parcours (attention juste après la voie ferrée, prendre la deuxième route à gauche, au niveau de l’ancien café Duriez) qui emprunte à nouveau des routes de champ au fil desquelles se trouvent encore quelques constructions et fermes traditionnelles du pays.


Philippe Vincent-Chaissac
L'Écho du Pas-de-Calais n°121
Décembre 20
11

Audruicq son histoire et son château d'hier à aujourd'hui
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