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24 Apr

Jean de Beco un aumônier, un résistant, un militaire disparu au pont de Spycker

Publié par David Debruyne  - Catégories :  #patrimoine, #devoir de memoire, #Dunkerque, #histoire, #Grande-Synthe, #Brouckerque

Jean de Beco né à Louvroil le 7 novembre 1913, est issu d'une famille catholique, et ordonné prêtre à Cambrai le 2 septembre 1939.
 Affecté en avril 1940 au 84e RI, puis envoyé à Saint-Maixent, il sort avec le grade d'aspirant, Blessé à Romilly sur Seine, soigné, emmené en Allemagne à l'Oflag XVII, il revient en France libre comme grand blessé. Intrépide, déterminé, il emprunte le chemin de la résistance à Valenciennes, puis à Paris. revenu à Louvroil il devient l'aumônier de toute la résistance du bassin de la Sambre sous le pseudo "Marabout" 
Le 2 septembre 1944, il aperçoit les allemands en train de miner le pont Michot (depuis 1945 nommé avenue Jean de Beco a Louvroil) avec petit frère (directeur de l'usine l’espérance)  ancien capitaine du génie, ils désamorcent les charges, Cette action permit le passage de la 3ème Division blindée américaine. En octobre, affecté au 51eme RI comme aumônier il rejoint la poche de Dunkerque. Çeux qui l'ont connu sur le champ de bataille l'ont aperçu bien souvent aux avants postes, il apportait le courrier, un sourire, et un petit mot à chacun d'entre nous ...,Son sang froid, alors que les obus "miaulaient" au dessus de nos têtes, était sécurisant.
 Le 11 avril 1945 : une journée qu'on ne peut oublier, le 33ème R.I.N.E lance une contre-attaque pour reconquérir la distillerie Trystram au pont de Spycker. Jean de Beco affronte la mort au coté de ses "ouailles", des jeunes lillois de la 9ème compagnie. Dans ce bruit infernal de sifflements d'obus, de crépitements des mitrailleuses allemandes, des combattants l'ont aperçu pour la dernière fois à proximité de la ferme Stévenoo réconfortant les bléssés avec un détachement absolu des dangers qui l'entouraient. Quand les bruits des canons ont cessé. . . Quand vint f appel des présents.... aucune réponse au nom de l'aumônier Jean de Beco; c'est avec une profonde tristesse que les combattants ont appris sa disparition. Son corps ne fut jamais retrouvé ! Cette disparition reste à ce jour un grand  mystère.
 Longtemps je me suis interrogé et une solution me paraît possible : Lors du ramassage des morts, il se pourrait que, par mégarde, les allemands l'ont prit pour l'un des leurs et son corps pourrait reposer en allemagne mais ceci n'est qu'une supposition .
 Citation: 
titulaire de la croix de guerre avec palmes et Chevalier de la légion d'honneur à titre posthume

anecdote : Jean a disparu le 11 avril 1945. Le même jour, la 6e division blindée américaine délivrait le camp de Buchenwald, lieu où son frère jumeau était détenu.


 

A Grande-Synthe le long du canal de Bourbourg se trouve une croix qui est la stèle en hommage a l'abbé de Beco. elle est a proximité de l'ancien pont de spycker, de l'ancienne distillerie Aujourd'hui la stèle Jean de Béco rappelle aux GrandSynthois que leur cité fut le théâtre des derniers combats de la 2e Guerre Mondiale.

 chaque année, le 11 avril une cérémonie si déroule en hommage aux disparus du pont de Spycker ainsi qu'a l'abbé Jean de Becco

stèle de l'abbé Jean de Béco

stèle de l'abbé Jean de Béco

ancienne distillerie (reconstruite après guerre puis devenu un batiment de sollac mardyck )

ancienne distillerie (reconstruite après guerre puis devenu un batiment de sollac mardyck )

A Brouckerque : une rue porte son nom et chaque année, le 11 avril, la municipalité ne manque pas de fleurir sa plaque

 

 

Article source : un vent de liberté / Jean Graszk 2015

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